👋🏻 Kikou !
Mais bonjour vous. Bon je vais tout de suite commencer par la mauvaise nouvelle comme ça c’est réglé, après on n’en parle plus : What-Sup va partir se dégourdir les jambes cet été, donc le rythme de publication va légèrement dégringoler puisqu’il va carrément être divisé par 2. Il y aura peut-être une édition en août (si dieu m’a donné la foi), puis je reviendrai en force dans vos boîtes aux lettres dès septembre (yay !!).
Allez on enchaine sur une bonne nouvelle comme ça vous oubliez ça vite fait : What-Sup a été la star d’un article de Campus Matin, et cela a entrainé une vague d’abonnements depuis l’Outre-Quiévrain, et ma foi ça me fait plutôt plaisir. Alors bienvenue dans cette newsletter doctorat à l’accent belge-une-fois, dont l’objectif est de discuter du doctorat et de la recherche scientifique de façon décontractée. Vous avez loupé les éditions précédentes ? Pas de panique ! Vous pouvez toutes les retrouver ici ou là.
Alors à vos cafés (ou vos cocktails, qui sait, après tout c’est toujours l’heure de l’apéro quelque part dans le monde), et c’est parti pour la dernière édition What-Sup avant le summer break !
🎓 L’actu du doc’
Il y a quelques semaines, l’Observatoire de la Recherche et des Carrières Scientifiques (ORCS pour les intimes) publiait sa dernière petite pépite, à savoir une « Liste non exhaustive des intitulés de postes non académiques occupés par les titulaires de doctorat de la Fédération Wallonie-Bruxelles ». L’objectif : démontrer que les titulaires de doctorat ont accès à un panel de postes extrêmement variés après la défense de leur thèse.
Il s’agit donc d’une liste de 382 intitulés de postes occupés par des titulaires de doctorat actifs en dehors du monde académique. La liste est divisée par grands secteurs et permet d’avoir une bonne vision des possibles avec les intitulés les plus fréquents : gestionnaires, responsables, attaché·es, expert·es, conseiller·ère etc. On y retrouve aussi, et c’est bien entendu là tout l’intérêt de la liste, tout un tas de jobs dont on ne soupçonnait même pas l’existence, ou qu’on n’imaginait pas forcément faire partie des possibilités après un doctorat (comme … maître d’hôtel par exemple).
Évidemment le côté frustrant, c’est qu’on ne sait pas exactement ce que signifient ces intitulés puisque les jobs ne sont pas décrits. Mais l’objectif de la liste n’est pas là : l’idée est finalement de fournir une liste de mots-clés qui peuvent servir au moment de la recherche d’emploi. Et comme ils font souvent toujours les choses bien à l’ORCS, la liste est disponible en français et en anglais. Bref encore une standing ovation pour l’ORCS, que voulez-vous que je vous dise.
📖 Podcast of ze week
Aaah l’humour. L’humour, c’est comme beaucoup de choses, ça passe, ou ça casse. Et quand ça casse, ben dommage, tant pis pour tout le monde on passe à autre chose merci d’être venu. Et quand ça passe, ben c’est super waw génial merci d’être là. En effet, souvent, l’humour aide à rassembler, à faire passer des messages, à toucher un public initialement un peu plus réfractaire. C’est en tout cas quelque chose qui est exprimé très clairement dans cet épisode du podcast « Au-delà de la thèse, avec Papa PhD ». Le podcast présente ici le parcours de Vikie Pedneault, biologiste qui fait de l’humour sérieusement, c’est-à-dire pour faire passer des messages d’utilité publique. Son slogan : « ce n’est pas la planète qu’il faut sauver, c’est le discours environnemental » (même si c’est un peu la planète quand même).
C’est un épisode qui est donc dédié à la communication scientifique et à ce qui a poussé Vikie à devenir entrepreneure et vulgarisatrice. J’ai beaucoup aimé cet épisode déjà parce qu’il flaire bon le sirop d’érable, mais surtout parce que Vikie est très honnête sur son parcours entrepreneurial, qu’elle décrit avec beaucoup de transparence. Elle y démontre aussi un grand degré de réflexion autour de la question de l’humour : qu’est-ce qui fait rire ? Comment fait-on rire ? Comment faire en sorte que le public s’identifie à ce qui est raconté ? En somme, elle montre que ce n’est pas parce qu’on dit quelque chose avec humour, qu’on dit nécessairement des bêtises.
Je trouve que c’est un épisode à mettre entre toutes les oreilles de celles et ceux qui s’intéressent à la communication scientifique, à la façon de faire passer un message, à comment mobiliser un public, et en bonus, franchement si ça ne vous donne pas envie de booker un aller simple pour Montréal je ne sais pas ce qu’il vous faut.
🤝 Meet the doc’
Cette semaine, What-Sup part à la rencontre d’Adeline Grard ! Après avoir réalisé des études en sciences politiques, en démographie et en socio-anthropo, Adeline a soutenu en 2021 un doctorat en Santé publique et travaille à présent dans le domaine de la gestion des données. Ce parcours vous intrigue ? Moi aussi. Scrollez donc vous n’allez pas être décu·es.
Un parcours hétéroclite mais un dénominateur commun très clair : la gestion des données. Déjà durant son master, mais surtout dans les projets de recherches menés par la suite, Adeline se fait petit à petit la main dans le domaine de la gestion de bases de données, d’analyse de celles-ci et d’accès de ces données aux chercheurs et chercheuses. C’est assez naturellement qu’Adeline Grard intègre dès 2018 les bibliothèques de l’UCLouvain pour aider les chercheurs et chercheuses de l’institution à mieux gérer leurs données (collecte, nettoyage, sécurité, RGPD, publication), tout en gardant un œil attentif sur les questions d’Open Science et Open Data.
Adeline Grard quitte son poste de Research Data Officer en 2022 et est à présent Data Governance Specialist chez Paradigm, une institution qui aide les administrations de la Région bruxelloise à prendre le tournant digital, en mutualisant les ressources. Sa plus grande motivation ? Prendre une part active dans un domaine porteur d’avenir, à la fois pour la recherche, mais aussi pour les pouvoirs publics !
Pour Adeline, la plus-value du doctorat est évidente : c’est au cours de celui-ci qu’elle a eu l’occasion d’entre véritablement en contact avec la gestion des données de la recherche et d’acquérir des compétences en codage et en analyse, et bien entendu, en gestion de projet.
Je suis fière d’être une « women in data ». Les data, c’est une branche où il y a peu de femmes, alors qu’elle offre de grandes facilités de conciliation de la vie pro et privée, et de bons avantages professionnels. Bref, petit message aux doctorantes : lancez-vous !
Envie de faire partie du réseau LinkedIn d’Adeline ? Cliquez ici pour retrouver son profil !
🔢 Ressource
Je termine cette newsletter avec une ressource particulièrement utile pour les doctorant·es en début de parcours et/ou dans le creux de la vague motivationnelle. Il s’agit du guide « La voie du doctorant – 7 clefs pour réussir sa thèse », disponible gratuitement en téléchargement sur le site d’Émilie Doré, « Réussir sa thèse ». Vous indiquez votre adresse mail et hop, 19 pages toutes fraîches arrivent dans votre boite mail.
Dans ce guide, Emilie Doré propose avant tout des explications et des conseils. En réalité, c’est surtout un guide qui met en avant que ce qu’on traverse en tant que doctorant·e est courant, que tout peut s’expliquer et qu’il existe des astuces simples à mettre en place pour que (je cite), « la thèse cesse ainsi d’être un chemin tortueux, douloureux, sacrificiel, pour devenir une voie d’apprentissage et d’émancipation personnelle ».
Émilie Doré revient donc sur 7 conseils-clés qui tournent autour de l’écoute de soi, des autres, qui permettent de faire les bons choix, de s’affirmer, d’être humble, patient·e et de chercher trouver un équilibre de vie. Bref il y en a pour tous les goûts et toutes les problématiques ! C’est un guide dont la lecture est très déculpabilisante et permet de comprendre que, si chaque thèse est unique, il y a des dénominateurs communs qui sont très souvent, on va pas se mentir, les galères, mais que ces galères, elles se gèrent.
Un petit bémol : vous le savez, à mes heures perdues je suis encore un grand enfant, donc pour moi le guide manque un peu de visuels accrocheurs et il y a un peu trop de texte, mais ce n’est que mon avis, je vous invite à vous faire le vôtre.