👋🏻 Saluge !
Saluza toutes zé à toutes, j’espère que vous allez bien, et que ces derniers rayons du soleil avant de plonger dans un certainement doux - et néanmoins long – hiver vous font le plus grand bien. Et si vous vous posez la question, la réponse est oui, je continuerai à faire un état de la météo dans cette première rubrique de la newsletter jusqu’à ce que mort s’en suive. J’aime bien ce petit « chit-chat-small-talk » comme ça en début de newsletter, ça détend l’atmosphère, on voit tout de suite où on met les pieds et tout. Mais cette semaine on va faire davantage que commenter les températures extérieures et analyser l’anticyclone des Açores, on va découvrir plein de choses sur le doctorat donc allons-y parce que là cette introduction a déjà trop duré.
🎓 L’actu du doc’
Alors cette semaine, je suis pas peu fière de vous proposer une actu’ un peu originale, qui sort des sentiers battus parce que voilà on est comme ça chez What-Sup, on cherche toujours à disrupter le game et à faire toujours plus fort. Donc cette semaine, je vous parle d’un jeu ! « PHD (profession hautement dangereuse) » est un jeu de cartes imaginé par 3 amis suisses et dont le but est de soutenir sa thèse, tout en passant par toutes les étapes réelles de la vie des doctorant·es. L’idée est de dédramatiser et d’aborder le parcours doctoral avec humour et ça vous savez que j’adore.
Et comme souvent, ce sont les créateurs qui en parlent le mieux, je vous copie-colle donc, sans la moindre gêne, une présentation du jeu : « PHD c’est 160 cartes illustrées avec humour qui vous projettent dans la vie de thésard (sic) ! Entrainez-vous, partagez ces expériences avec vos proches ou exorcisez vos frustrations ! En jouant, vous rencontrerez de nombreux défis et les clins d’œil amusants aux véritables expériences des doctorants ».
Ça vous botte ? Ça tombe bien, parce que les créateurs ont besoin de vous ! Ils viennent de lancer un crowfunding pour financer le projet, et en contrepartie vous recevez le jeu (ou plusieurs parce qu’ils ont pensé à tout). C’est pas magnifique ? Moi je trouve que oui. Pour en savoir plus sur le projet, ses créateurs, les soutenir, et partager ce chouette projet innovant, c’est par ici que ça se passe !
📖 Publication of ze week
Bon là par contre on va changer de registre, on va être loiiiiin du jeu et on va mettre le doigt sur un véritable souci dans de nombreux parcours doctoraux : le harcèlement moral et la pression psychologique subie par les doctorant·es. C’est en tout cas le sujet d’un article paru tout récemment dans Moustique et qui s’intéresse à « la face cachée du doctorat », mais finalement à mon sens pas si cachée parce que c’est quand même de notoriété publique que le doctorat est un terrain propice à l’épuisement et au burn-out.
L’article revient sur des événements subis par des doctorant·es pour qui le parcours doctoral n’a pas vraiment été une promenade de santé, et c’est peu de le dire. Le corollaire évidemment, c’est la question de l’abandon des thèses, qui est une problématique qui commence doucement à intéresser les autorités académiques, mais qui reste compliquée à aborder en raison, notamment, de la toute puissance des professeurs à qui il est un peu difficile de dire « écoute, Philippe*, tu fais mal ton taf, forme-toi et ressaisis-toi parce que là tu fais n'imp’ ». L’article pointe en effet la responsabilité du milieu académique, qui, historiquement, a une relation un peu compliquée avec le droit du travail si vous voyez c’que j’veux dire. Bref, cet article est un must-read !
*Prénom d’emprunt choisi à 80% par hasard, peut-être que vous connaissez un Philippe et qu’il est super, ne les stigmatisez pas svp #notallPhilippe
🤝 Meet the doc’
Cette semaine, comme j’aime faire des choses grandiloquantes, je ne vais pas vous proposer de découvrir le parcours d’un·e titulaire de doctorat, mais bien d’une vingtaine ! Eh oui, je fais les choses en grand ou je ne les fais pas.
Dans le cadre d’un projet interuniversitaire, des gens supers à l’UCLouvain ont développé une brochure reprenant les trajectoires professionnelles de plus de 20 titulaires de doctorat, de toutes les disciplines, et ayant à présent des activités dans de nombreux secteurs : le privé, le public, l’académique, l’entreprenariat et j’en passe parce que tous les parcours sont uniques !
Les mots-clés de cette brochure : compétences, inspiration, orientation et conseils. Le but est en effet de découvrir ce que d’autres ont mis en place durant et après la thèse afin de s’inspirer de leurs réussites et de leur faculté à rebondir tels des boomerangs*. Pour consulter la brochure et trouver que vraiment c’est super mais comment avez-vous fait pour vivre sans elle jusqu’à présent, c’est simple comme un click et c’est par ici que ça se passe.
*Je sais que ça ne rebondit pas un boomerang mais voilà je sais pas J’AI PANIQUÉ j’ai écrit le premier truc qui me passait par la tête (#storyofmylife)
🔢 Chiffre of ze week
Le chiffre de la semaine est : 4 ! Comme 4% de diminution d’inscriptions au doctorat en France en 2022 (en comparaison avec les chiffres de 2021). On constate en effet qu’il y a une diminution du nombre de nouveaux inscrits au doctorat, et ce depuis une dizaine d’années. Et c’est plutôt fâcheux pour nos voisins amateurs de baguette étant donné que l’objectif assumé de la stratégie nationale est de former 20.000 (!!!) (20.000 !!!) titulaires de doctorat par an, en France (il y en a moins de 14.000 pour l’instant).
Pour pallier ce problème d’attractivité, la France a décidé de revaloriser les contrats doctoraux et c’est une super nouvelle, mais est-ce qu’il ne faudrait pas aussi (surtout) penser à l’après ? Est-ce cette diminution de primo-inscriptions ne serait pas un peu un symptôme de l’embouteillage par lequel doivent passer les titulaires de doctorat pour s’insérer, selon la sacro-sainte expression, « dans le marché de l’emploi » ? L’article mentionne également une diminution des cotutelles de thèse et ça, si vous me connaissez un peu, vous savez que je trouve que c’est une très bonne chose parce que j’aime pas trop les cotutelles mais ça, on aura peut-être l’occasion d’y revenir dans une prochaine édition de la newsletter What-Sup et ohlalala quelle merveilleuse transition pour vous enjoindre à vous abonner si ce n’est pas déjà fait.
J'aurais tellement aimé que tu dises à Philippe "tu fais n'imp"!!