👋🏻 Yellow !
J’ai beau cligner des yeux, recligner des yeux ET RERERECLIGNER des yeux il semble que ce soit bien vrai de vrai : c’est la 20ème édition de la newsletter What-Sup ! Je sais pas vous mais moi je trouve ça tout bonnement incroyable. L’autre truc complètement incroyable c’est que vous êtes presque 200 abonné·es et que ça me rend presque contente parce que ce qui me rendrait vraiment contente, ben c’est que vous soyez 200 ! Alors n’hésitez pas à partager le love et à expliquer autour de vous, en toute simplicité, qu’une vie sans What-Sup est une vie sans grand intérêt.
🎓 L’actu du doc’
L’actu’ du doc’ cette semaine, c’est cet article publié par Daily Science et qui concerne un sujet tristement connu : les problèmes de santé mentale chez les doctorant·es. Je vais pas vous bassiner avec des pourcentages parce que d’autres le font bien mieux que moi, mais il est assez clair qu’il y a un réel souci de stress, de pression, voire de dépression chez les doctorant·es. L’article explique que c’est notamment lié à la culture de la recherche de façon générale, mais aussi au manque de perspectives professionnelles. En effet, il y a une nette augmentation du nombre de doctorant·es (et de titulaires de doctorat), mais on sait bien que les postes académiques, eux, n’augmentent pas en conséquence.
En plus du fait que franchement, avoir une santé mentale bringuebalante c’est PAS OUF-OUF sur le plan individuel, il y a le fait que cela a un impact sur la recherche produite : on peut difficilement espérer avoir une recherche de qualité et de la prise de risque (essentielle en recherche) si la personne qui doit la réaliser a des problèmes de santé.
Par contre vraiment il faut arrêter d’utiliser le mot “thésard” (s’il-vous-plait)(j’ai dit s’il-vous-plait)(merci).
🎓 L’actu-bis du doc’
Oui oui, tu as bien lu, il y a cette semaine 2 actus du doc sur une thématique plutôt semblable puisque le hasard du calendrier a fait que Campus Matin (qui a l’habitude faire d’excellents articles, comme celui-ci) a publié une enquête sur le mal-être des doctorantes. Eh oui, il se fait que les femmes sont d’autant plus exposées au mal-être durant le parcours doctoral, et l’article dispose de nombreux témoignages en faisant état. Je trouve les deux articles (celui-ci donc et celui de Daily Science plus haut) assez complémentaires puisque l’enquête de Campus Matin propose aussi des pistes pour essayer d’endiguer ce problème qui reste encore trop fréquent.
L’enquête met en avant l’isolement, la surcharge de travail, le sentiment d’être nulle, bref que des joyeusetés qui ne sont inconnues de personne, mais qui affectent chacun·e différemment. Parmi les pistes proposées par l’article, il y en a une qui semble être du bon sens mais qui peine à se mettre en place dans les universités (à mon avis une question de quelque chose qui commence par « é » et qui finit par « go » ?) : l’évaluation des promoteurs et promotrices de thèse. Mais aussi une administration plus transparente : savoir qui fait quoi et savoir quelles sont les personnes de référence est vraiment essentiel. L’article mentionne aussi une meilleure prise en charge de l’écoute des difficultés.
Note de la rédaction (de moi quoi)(hihi) : La majorité des parcours doctoraux se passent bien : on ne sort pas tous détruit·es, et c’est tant mieux. Le but du partage de ces articles n’est pas de dépeindre une réalité sombre du doctorat (quoi que, c’est toujours bien de dire qu’on n’est pas chez les Bisounours), mais de montrer que (la plupart du temps) le problème n’est pas individuel, il est systémique.
🤝 Meet the doc
Cette semaine, nous partons à la rencontre de Nathalie Stephenne, et pour une fois, c’est quelqu’un que je n’ai jamais rencontré donc je découvre son parcours (presque) en même temps que vous, est-ce que c’est pas magnifique ? Nathalie est titulaire d’un doctorat en géographie obtenu à l’UCLouvain en 2002. Nathalie Stephenne est plus précisément géomaticienne, et oui, je le dis essentiellement parce que ça rime (il y a 7 secondes j’ignorais jusqu’à l’existence de ce champ de recherche).
Successivement assistante puis aspirante (et là c’est pas juste parce que ça rime, c’est la réalité), Nathalie a travaillé pour son projet doctoral SALU (sahelian land use) – ce que j’apprécie fortement parce que c’est une mine infinie de jeux de mots. Nathalie Stephenne a ensuite travaillé à l'ULB dans le cadre d’un projet financé par la Politique Scientifique. Elle a ensuite réalisé un postdoc en Italie puis a travaillé dans la société privée Eurosense dans des projets européens en télédétection. Après avoir créé et dirigé une unité de télédétection à l'Institut Scientifique de Service Public, elle travaille désormais au service public de Wallonie à la Direction de la nature et des espaces verts.
Tout au long de son parcours, Nathalie Stephenne a été particulièrement sensible à la dimension de genre, notamment sur la place des femmes dans les risques spatiaux. Cet intérêt pour le genre l'a notamment poussée à initier un projet international appelé Women in Copernicus, un collectif visant à visibiliser la place des femmes dans les études spatiales.
« Le spatial est un domaine très motivant pour rendre service à notre société et s'impliquer dans notre avenir commun. Mesdames, mesdemoiselles, nous avons besoin de vous! »
Je vous invite vivement à vous connecter à Nathalie pour être au courant des nombreuses initiatives réalisées dans ce domaine !
📹La vidéo du jour
Ohlalala mais si vous saviez comme je suis RAVIE de pouvoir parler de cet extrait. Je suis assez fascinée par la représentation du doctorat dans la fiction, d’ailleurs j’en avais écrit un article ici. Cet extrait provient de l’une des meilleures sitcom de l’histoire des meilleures sitcom, j’ai nommé : Brooklyn Nine-Nine. Un pur petit bonbon, si vous ne connaissez pas je vous autorise à d’abord aller regarder la série, puis à revenir lire la fin de cette newsletter.
C’est une série qui suit la vie d’un commissariat new-yorkais donc on est clairement hors sujet MAIS il se fait que le Captain Raymond Holt (💔) est marié à un prof à l’Université de Columbia, donc détenteur d’un PhD (et qui s’appelle Kevin Cozner est-ce qu’on n’est pas là sur un humour EXCELLENTISSIME stp ?). Captain Raymond Holt est donc très à cheval sur l’usage du terme « doctor ». Donc quand, dans l’extrait ci-dessous, un « docteur en dentisterie » dit que l’abus c’est les « profs d’unif qui se font appeler Docteurs », évidemment Captain Raymond Holt pète la plus délicieuse case de l’histoire de la série. Il estime (ET IL A RAISON) que le titre de docteur a été injustement repris par les docteurs en médecine alors qu’il devrait être réservé aux titulaires d’un PhD. Bref je vous laisse (re)découvrir ce délicieux extrait qui est en VO sans sous-titres et d’avance je m’excuse.
Merci!
Commencer la journée avec Brooklin Nine Nine, merci pour ça!
(Sincerely Captain Raymond Holt)