đđ» Coucou vous !
Si vous avez dĂ©sormais la chanson PARABAILARLABAMBA en tĂȘte, je suis dĂ©solĂ©e, mais ce nâest pas ma faute. Câest la faute de mon fils qui ne veut Ă©couter que ça toute la sainte journĂ©e mais comme il est trĂšs mignon, on lui pardonne nâest-ce pas (NâEST-CE PAS). Mais bref on nâest pas lĂ pour Ă©taler sa culture musicale, on est surtout lĂ pour causer PhD, doctorat, thĂšses et compagnie ! Alors pour cette Ă©dition qui fleure bon le Spritz en terrasse, câest partiiiiii !
đ La nouvelle du jour
Vous le savez peut-ĂȘtre dĂ©jĂ puisque jâai tendance Ă ne rien cacher et mĂȘme Ă dire ce genre de choses tout haut, mais jâai rĂ©cemment changĂ© de crĂ©merie. JusquâĂ il y a quelques jours, jâĂ©tais en effet « Madame Doctorat » Ă lâUniversitĂ© catholique de Louvain, et puis voilĂ , pour plein de raisons qui ne regardent que moi et la SNCB, jâai dĂ©cidĂ© de troquer mes 2h (minimum) de trajet quotidien par un petit 20min de tram (ET ENCORE).
Jâai en effet rejoint lâĂ©quipe « Doctorat et Financement recherche » (DocFiRe, le feu les petits potes !) Ă lâUniversitĂ© libre de Bruxelles. Jâai donc dĂ©sormais travaillĂ© dans la moitiĂ© des universitĂ©s francophones de Belgique mais jâai lâintention de mâarrĂȘter lĂ , oufti. Si je vous en parle, câest pas UNIQUEMENT (un peu quand mĂȘme) pour vous raconter ma vie, mais aussi parce que je reste dans le thĂšme et que mon boulot continuera de nourrir cette newsletter (et peut-ĂȘtre vice-versa qui sait ??). Je suis en effet chargĂ©e du projet « AmĂ©lioration du parcours doctoral », et donc en gros, je vais essayer de faire changer des trucs, on va me dire « non câest trĂšs bien comme ça », je vais dire « non croyez moi ça va ĂȘtre bien », on va me dire « câĂ©tait mieux avant », je vais dire « snif (on va le faire quand mĂȘme) » et puis voilĂ PAYCHECK. Est-ce que câest pas gĂ©nial ? Moi je trouve que oui mais ce nâest que mon avis faites-en bien ce que vous voulez.
đ€ CoARA
Dâhabitude y a 0 lien entre mes emojis et le contenu des rubriques, mais pour une fois ici, il y a un lien. En effet, je vais vous parler dâune belle et utile collaboration entre les universitĂ©s belges francophones (et ça, croyez-moi, ça court pas les ruelles) : le projet CoARA financĂ© par les nombreux deniers de la FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles. Mais dâabord, CoARA kĂ©zako? CoARA (Coalition for Advancing Research Assessment) est un regroupement international dâorganisations (dont des universitĂ©s) qui ont dĂ©cidĂ© de se mettre autour dâune jolie petite table pour dire « dites donc, câest un peu nul la façon dont on Ă©value la recherche en ce moment, vous trouvez pas ?? ». Et comme ils Ă©taient tous dâaccord, ils ont créé un accord que toutes les universitĂ©s belges francophones (et peut-ĂȘtre les autres aussi je sais pas je peux pas ĂȘtre sur tous les fronts) ont signĂ©. Depuis, tout va mieux lol.
Sur ce, nos universitĂ©s, toujours demandeuses de projets communs et de prĂ©textes pour aller boire des verres en fin de rĂ©union, ont dĂ©posĂ© un projet pour « dĂ©velopper des outils, des procĂ©dĂ©s dâĂ©valuation et de reconnaissance de la recherche et des chercheurs en adĂ©quation avec les principes de la charte CoARA » (source). Chaque universitĂ© a engagĂ© quelquâun de super pour rĂ©flĂ©chir Ă un aspect bien particulier : lâopen science, lâintĂ©gritĂ© scientifique, lâĂ©thique, la formation des chercheurs et des chercheuses, et Ă©vidams, lâĂ©valuation de la recherche. Le projet vient de se terminer et ce qui est SUPER câest quâil y a une PLATEFORME qui centralise tout ce qui a Ă©tĂ© fait. La plateforme sâappelle PINDARE* parce que finalement pourquoi pas et est disponible ici.
*Pindare, comme tout un chacun le sait, Ă©tait un trĂšs cĂ©lĂšbre (sic) poĂšte lyrique grec (source : WikipĂ©dia laissez-moi tranquille). Moi je pense surtout quâils ont voulu appeler la plateforme PINARD mais quâils se sont gourĂ©s quand ils ont achetĂ© le nom de domaine.
đ° Lâarticle du jour
Lâarticle dont jâai envie de vous parler aujourdâhui pose la question Ă dix millions : Ă quoi sert le doctorat ? Eh non les petits potes, ça ne sert pas quâĂ dire « oui ici » quand quelquâun demande sâil y a un docteur dans lâavion (mĂȘme si câest une lĂ©gende urbaine et que personne nâa jamais fait ça nâest-ce pas) (NâEST-CE PAS). Pour rĂ©pondre Ă cette question, lâarticle du jour revient en rĂ©alitĂ© sur lâhistoire du doctorat (en France), et moi lâhistoire, jâadore ça, enfin jâadorais ça avant de faire une thĂšse en Histoire mais ça câest une anecdote rigolote pour plus tard.
Pour rĂ©sumer trĂšs fort et beaucoup moins bien que nâimporte quelle IA, Ă la base, dans les universitĂ©s impĂ©riales (on est donc au 19e siĂšcle), le doctorat est « conçu comme une barriĂšre et un niveau rĂ©gulant lâaccĂšs au sommet de la hiĂ©rarchie universitaire », ce qui est vraiment trĂšs trĂšs diffĂ©rent de ce quâil se passe aujourdâhui lol. Par contre petit Ă petit, les thĂšses prennent du volume et de la consistance parce quâelles deviennent de plus en plus Ă©rudites. Jusque-lĂ , tout cela ne concerne vraiment que le monde universitaire, il nây a pas de pont avec le « non-acadĂ©mique » comme on dit de nos jours. Le paradigme change un peu au 20e siĂšcle avec une ouverture progressive, mĂȘme⊠accrochez-vous bien⊠vous nâĂȘtes pas prĂȘt·es⊠POUR LES FEMMES. Ce nâest quâĂ partir du milieu du 20e siĂšcle quâon commence Ă considĂ©rer le doctorat comme une formation Ă la recherche, ce qui nâĂ©tait pas du tout lâesprit avant. La massification des candidat·es au doctorat suit la massification plus globale de lâenseignement supĂ©rieur. Au bout dâun moment, on se rend bien compte que le marchĂ© du travail ne peut pas absorber le nombre de titulaires de doctorat, donc le cĂŽtĂ© « formation par la recherche » commence Ă prendre le dessus. En deux siĂšcles, la rĂ©ponse à « Ă quoi sert un doctorat ? » a donc bien changĂ© mĂȘme si, soyons honnĂȘtes, câest une question quâon se pose encore rĂ©guliĂšrement Ă lâheure actuelleâŠ
đ„ïžLe saviez-vous du jour
A lâheure oĂč lâEurope est plus glorieuse et majestueuse que jamais, il semble important de rappeler quâil est possible, selon des conditions qui sont propres Ă chaque universitĂ©, dâobtenir un label europĂ©en de doctorat (« Doctor europeus »), qui nâa aucune valeur formelle ou lĂ©gale, mais qui peut tĂ©moigner dâun parcours et dâun rĂ©seau international durant le doctorat.
Pour obtenir ce label, il y a plusieurs critĂšres (qui changent peut-ĂȘtre lĂ©gĂšrement en fonction de lâunif) : il doit y avoir un ou des membres de jury qui sont issus dâautres pays europĂ©ens, une partie de la soutenance doit avoir lieu dans une autre langue europĂ©enne, et il faut avoir fait un sĂ©jour de recherche dans un autre pays europĂ©en pour au moins 3 mois. Vous le voyez, le critĂšre europĂ©en est clĂ© ici. Si vous avez fait tout ça et que vous avez envie dâune annexe supplĂ©mentaire Ă votre doctorat, nâhĂ©sitez pas Ă investiguer cette possibilitĂ© !
Tout d'abord, tout le meilleur dans ta nouvelle aventure Ă l'ULB, Sophie!
On va sûrement s'y croiser.
Ensuite, j'ai ma collÚgue Teele (Adoc Talent Management) qui fait partie du groupe CoAra. Je serais ravie de discuter de tout cela avec toi. C'est uen problématique que j'avais déjà (tenter) de soulever chez Objectif Recherche. Merci pour tes lettres sympathiques, hyper chouettes à lire !
Toujours passionnante. Bon vent dans vos nouvelles fonctions