👋🏻 bjr sa va ?
Sali-salut les amigos ! J’espère que vous allez bien et que votre vie n’est que paillettes et douceur de vivre parce que quoi de mieux franchement. Ah si je sais, paillettes et douceur de vivre, mais en Bretagne. Eh oui, à l’heure où vous lisez ces quelques bafouilles, moi je suis partie bien loin de la grisaille bruxelloise pour m’expatrier temporairement chez nos cousins bretons pour manger des galettes et siroter du cidre à longueur de journée. Mais je ne vous abandonne pas complètement et vous laisse donc en l’excellente compagnie de cette newsletter qui flaire bon la bigoudaine.
🎓 L’actu du doc’
Tiens, tiens ça faisait longtemps que l’actu du doc’ n’avait pas été officiellement (non) sponsorisée par l’Observatoire de la Recherche et des Carrières Scientifiques. On y revient donc cette semaine avec le dernier rapport, tout chaud tout frais sorti du four de cet Observatoire des plus productifs. La question posée dans ce dernier rapport est cruciale à plusieurs niveaux et nous turlupine régulièrement : est-ce que les titulaires de doctorat sont satisfait·es de leur situation professionnelle ? Vous avez le temps de lire le rapport : le voici le voilà. Vous n’avez pas le temps : sachez que la réponse à la question est oui (lisez quand même le rapport j’ai un pourcentage sur chaque click) (c’est faux) (ne croyez que 40% de ce que je dis, le reste n’est que gaudriole).
Évidemment comme toujours la réponse est plus nuancée que ça. Pour y répondre, l’Observatoire s’est basé sur une série d’aspects : les conditions de travail, le défi intellectuel, la localisation géographique, la sécurité de l’emploi, etc. Ils ont constaté que, bien que les titulaires de doctorat soient nombreux à être satisfait·e des conditions de travail, on est dans un ratio un peu différent quand il s’agit du salaire et des avantages. Grands dieux, cela signifierait-il que les plus haut dipômé·es du pays ne bénéficient pas forcément d’un salaire plus avantageux ? Je tombe des nues.
Une autre conclusion hyper intéressante qui me réjouit parce que je comptais justement en parler dans ma « Réflexion du jour », c’est l’importance du choix du ou de la promoteur·rice de thèse. Leur étude montre en effet qu’il y a une corrélation entre le taux de satisfaction de l’encadrement durant la thèse et le taux de satisfaction au travail après la thèse, mais – et c’est très bien expliqué dans le rapport – cela tient davantage de l’individu, et du degré de soutien. Bref, l’ORCS met ici encore de l’eau à notre moulin de réflexion autour des enjeux de l’après-thèse !
🤝 Meet the doc’
On ne reprend toujours pas le cours normal de cette rubrique mais je sais que vous n’êtes pas ici dans un objectif de cohérence donc tout va bien. La doc’ de la semaine va sous surprendre parce qu’elle a … 17 ans ! Eh oui, en décembre dernier, Dorothy Jean Tillman II a obtenu son doctorat en « Integrated behavioral health » au sein de l’Université d’État en Arizona. Bon je vais être honnête avec vous, je sais pas du tout de quoi il s’agit. Santé comportementale intégrée ? Je n’en ai pas la moindre fichue idée mais bravo Dorothy Jean, c’est sûrement super.
Et si elle a réussi à obtenir son doctorat si jeune, c’est qu’elle est entrée à l’université (enfin au « college ») à l’âge de 10 ans. Eh oui, pendant que toi et moi on se demandait si Jenifer allait gagner la Star Academy, Dorothy, elle, validait son bachelier et son master en un claquement de doigts, avant d’intégrer son unité de recherche en santé comportementale (toujours aucune idée de ce dont on parle), où elle a réalisé sa thèse. Pas pour rien que son petit surnom est « Jeanius » (rapport à son nom)(Jean)(jeanius)(genius)(très bonne vanne si vous voulez mon avis).
L’histoire ne dit pas si elle a passé son année 2023 à postuler à des bourses postdoctorales.
Je sais que vous me croyez mais si vous avez besoin d’une preuve que tout ceci est véridique, vous pouvez cliquer ici.
🐰 La réflexion du jour
Je sais bien que ce petit lapinou n’a rien à voir, mais je trouvais qu’il était trop mignon, vous trouvez pas ? J’ai eu le sentiment que la nouvelle rubrique « réflexion du jour » vous a bien plu dans la dernière édition donc comme mon but dans la vie est essentiellement de vous faire plaisir, je me suis dit que j’allais retenter l’expérience. Cette semaine, j’ai encore envie de mettre les pieds dans le plat et de poser une question qui fâche : la carbonara, avec ou sans crème ? Ah non pardon je confonds avec ma newsletter culinaire. Donc la question qui fâche : faut-il former les promoteurs et promotrices de thèse ?
Si je pose la question, c’est qu’on a justement organisé il y a quelques jours une formation qui leur était adressée, et qui a été super bien reçue. La formation répondait à une demande qui était double : mieux comprendre la façon dont se structure le doctorat dans l’institution, et être mieux armé·e face aux attentes des doctorant·es pour permettre un meilleur encadrement. En effet, même si l’encadrement des thèses fait partie du job des académiques, ils et elles se sentent parfois un peu démunis face à la « nouvelle génération de doctorant·es » qui envisagent parfois la thèse de façon très différente de ce qu’ils et elles-mêmes ont vécu. Or, beaucoup d’études montrent que la relation encadrant·e/doctorant·e est essentielle à plusieurs niveaux mais est surtout une relation finalement très personnelle. Ça se joue beaucoup sur un match – ou non – de personnalité.
Cela n’empêche qu’il n’est pas inutile d’envisager de mieux équiper nos académiques, mais faut-il rendre une telle formation obligatoire ? Souvent, les personnes volontairement présentes aux formations sont celles qui sont les plus enclines à remettre en question leurs pratiques et sont dans une démarche de faire au mieux. Autrement dit, pas forcément les personnes qui en ont vraiment besoin si vous voyez ce que je veux dire…
Il y a tellement de choses à dire sur l’encadrement des thèses que je pense que ça fera aussi l’objet d’une petite réflexion dans la prochaine édition avec une autre question qui fâche : faut-il évaluer le travail des encadrant·es de thèse ? A vos stylos pour me donner votre avis et contribuer au débat !
📹Le reel du jour
En bonne millenial que je suis, vous imaginez bien que je passe le plus clair de mon temps libre sur les réseaux sociaux. C’est triste mais c’est comme ça, c’est la vie que j’ai choisie. Parfois je tombe sur des choses intéressantes, et parfois je me laisse embarquer dans les abysses d’Instagram et de ses des vidéos qui me font soit pleurer de rire, soit pleurer de désespoir. Celle-ci était un peu entre les deux :
(Merci d’ailleurs au trop grand nombre de personnes qui me l’ont envoyée)(c’est extrêmement drôle même si faux par ailleurs vu que le taux d’employabilité des titulaires de doctorat est globalement très bon mais faut pas tout prendre au 1er degré donc je trouve ça objectivement drôle)
Merci Sophie pour cette nouvelle What-Sup letter.
mon opinion sur faut-il rendre obligatoire ..?
1/ Je dirais qu'à travers un processus de recrutement qui évalue mieux les compétences managériales, leadership, empowerment, et leurs affinités pour le management en amont.. on devrait déjà favoriser des personnes ayant une bonne posture
2/ Pousser à développer une culture du FB régulier et le soutien aux collaborateurs OUI (réciproque) (obligatoire)
3/ le mesurer, l'évaluer OUI
4/ s'améliorer via formation pour les manager/leader/PI OUI - un système d'offre de formations diverses (lifelong learning) avec un nombre obligatoire / an (comme pour les doctorants :))
J'ai encore plein d'idées :)