👋🏻 Hei !
Salut la famille ! What a week, hein ! J’ai été un peu bavarde cette semaine alors je vais pas trop m’attarder sur cette intro même si j’adore vous raconter des trucs random. Alors zébarti pour la 5ème édition de la newsletter What-Sup, avec au menu, de l’holisme, du conseil pour enfin bien travailler, du docteur en chimie, et de la suréducation ! Vous avez hâte ? Moi aussi.
🎓 Actualités du doctorat
Cette semaine, l’actualité est la parution toute récente de ce rapport de LERU autour de la supervision de thèse : LERU’s view on holistic doctoral supervision. Mais d’abord, LERU, « kesssssseca ? » (comme dirait mon fils). LERU c’est la League of European Research Universities : un réseau d'universités à forte intensité de recherche qui diffuse ses points de vue sur la recherche, l'innovation et l'enseignement supérieur afin de façonner la politique de l'UE sur ces matières.
Comme la plupart des rapports et policy papers, ce document est truffé de grands principes et de belles idées pas toujours si faciles à mettre en place (on ne peut pas se dire tiens cette semaine je changerais bien la culture de mon institution allez hop). Néanmoins, en tant que professionnelle du doctorat, je dois bien dire que ces documents sont très utiles : ils offrent à la fois une vue idéelle et générique sur les problématiques traitées, mais proposent également (et c’est peut-être ça le plus intéressant), des exemples concrets de bonnes pratiques.
De manière générale et en très résumé (si vous voulez un vrai résumé, cliquez ici), le rapport met en avant l’importance de la formation des encadrant·es (le « learning by doing » ne suffit plus) et de l’évaluation de la qualité de l’encadrement de façon vraiment structurelle (sur base de la fréquence des rencontres, du soutien informationnel et émotionnel apporté, etc.).
Je vous propose de revenir sur 3 réflexions qui m’ont marquées lors de la lecture du rapport. J’ai dû choisir très fort parce qu’il y a à peu près trouze mille considérations qui méritent d’être discutées dans ce rapport :
- Il est important d’envisager la soutenance d’une thèse comme étant aussi une reconnaissance de l’évolution professionnelle des encadrant·es en tant que chercheurs et chercheuses. La réussite d’un·e doctorant·e, c’est aussi la réussite de son encadrant·e, et je sais pas vous mais moi je trouve que ça ferait un super slogan de soutenance de thèse (« Si je réussis, tu réussis » à base de gros pouces en l’air).
- Certaines universités proposent des prix pour les encadrant·es qui font bien leur taf (par exemple The Award for Excellence in Supervision of Research Students du Trinity College Dublin). Un peu comme les pilotes d’avion qu’on applaudit quand ils atterrissent sans faire de dégâts quoi.
- Une pratique que je trouve intéressante mais qui fait certainement grincer des dents, c’est l’intégration dans les équipes encadrantes (comités de suivi, comité d’accompagnement) d’une personne titulaire de doctorat issue du secteur public ou privé. Leur présence permet d’ouvrir les horizons et de nourrir les discussions autour du lien entre recherche et société (ça c’est moi qui le dis, pas le rapport, car j’aime développer mes idées).
Consulter la recette du canard à l’orange
📖 Ressource
La ressource of ze week c’est cette vidéo de la chaine de « Tim et sa thèse ». Comme le titre peut le laisser deviner, cette chaine est consacrée au parcours doctoral de Tim, doctorant en sciences de gestion.
Dans cette vidéo, Tim propose 5 conseils pour être plus productif durant son doctorat. Je vais pas vous spoiler parce que ben le but c’est aussi d’aller voir la vidéo, mais disons que les mots-clés de la productivité en thèse sont : prévoir, (s’)organiser, définir des objectifs et manger des cinnamon rolls (mais là encore, c’est moi qui le dis car j’adore donner mon avis de façon random) (et que je viens de manger un cinnamon roll).
🤝 Meet the doc
Cette semaine, on reprend le cours normal de cette rubrique puisque nous allons rencontrer virtuellement quelqu’un de vrai (par opposition à quelqu’un de faux comme je l’avais fait ici précédemment). Cette semaine, tous les projecteurs sont donc braqués sur Joffrey Baneton, docteur en Sciences, et Responsable de la Cellule Doctorat et Financements Recherche au sein du Département Recherche de l’Université Libre de Bruxelles.
Joffrey a soutenu en 2019 sa thèse consacrée à des trucs en lien avec des plasmas, et des protons, et des piles*, mais on va être honnête, la chimie c’est pas mon truc donc je vais passer direct à la partie qui m’intéresse le plus pour cette rubrique : son parcours professionnel. Comme tout chimiste qui se respecte (peu), Joffrey est d’abord passé par la case « géant pharmaceutique » et a été consultant « Life Science » en mission pour GSK. Mais comme c’est quelqu’un de bien et qu’il en avait marre de gagner trop d’argent et d’avoir une voiture de société, il a préféré mettre ses compétences et son savoir au service de l’Université avec un grand U. Il est donc depuis juin 2021 en charge du doctorat (information, promotion, règlementation, cotutelles, …) et gère une équipe en charge des financements institutionnels de la recherche à l’ULB. C’est évidemment un poste pour lequel la réalisation d’une thèse est une réelle plus-value : il sait de quoi il parle, sait gérer des projets, est flexible, autonome, et sait retrouver la lettre K dans le dictionnaire sans épeler tout l’alphabet à voix haute.
Retrouvez-le sur LinkedIn si vous souhaitez le contacter et intégrer son réseau !
*Allez ok je vous donne le titre de sa thèse mais c’est vraiment parce que c’est vous : « Couches catalytiques et membrane échangeuse de protons pour piles à combustible : Synthèse par plasma atmosphérique et caractérisation » (je vous avais dit qu’on n’y pigeait R).
🔢 Le chiffre du jour
Vous savez quoi, j’ai unilatéralement décidé de nommer l’Observatoire de la Recherche et des Carrières Scientifiques « Fournisseur officiel de chiffres pour What-Sup ». L’ORCS c’est un peu le Marcolini du doctorat, le Delacre de la stat’, le Wittamer du policy paper. Et si vous vous posez la question, la réponse est oui, bien sûr que j’ai dû googler « fournisseur officiel de la cour » pour trouver des exemples.
Le chiffre du jour disait-on, est le suivant : 34,5% ! C’est le pourcentage des titulaires de doctorat travaillant hors secteur universitaire et qui occupent des emplois qui exigent un diplôme de doctorat ou un post-doctorat. En d’autres termes, 2/3 des titulaires de doctorat (hors aca) sont surdiplômé·es par rapport au poste occupé. Selon l’ORCS, « travailler en dehors du secteur universitaire équivaut à accepter un travail dont le niveau de qualification est inférieur à leur niveau d'éducation », et cela est notamment dû au manque de postes pour lequel le doctorat est exigé. C’est rare non seulement parce qu’il n’existe pas à proprement parler de barème salarial « doctorat », mais aussi parce que certains employeurs trouvent ça tout aussi intéressant d’engager un master + expérience, qu’un titulaire de doctorat. Mais ça, on aura l’occasion d’en reparler (QUEL TEASING omg je suis trop forte).
Cette newsletter vous plait ? Dites-le moi avec des cœurs. Elle ne vous plait pas ? Ne me dites rien je suis trop sensible.
J'ai mangé un cinnamon roll ce matin, je suis en bonne voie pour la réussite de ma thèse hahahah
Merci pour cette newsletter !
Ton fils, un pilote d’avion, et du canard à l’orange : le parfait combo pour accompagner mon voyage sponsorisé par la SNCB!
PS: j’ai envie de cinnamon roll maintenant… gracias pero no gracias!